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Georges-Bernard Depping (1785-1853) über Jung-Stilling

Man vgl. unter "Frankreich" zu diesem Text.

 
 
 
Georges-Bernard Depping schreibt bereits im Jahr 1825 einen Artikel über Jung-Stilling in:
 
 
Biographie universelle, ancienne et moderne ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus et leurs crimes. Ouvrage entièrement neuf, rédigé par une société de gens de lettres et de savants. [Motto] Tome quarante-troisième. Paris : Michaud 1825, S. 559-560:
 
 
STILLING (JEAN-HENRI), dont le véritable nom était Jung, naquit à Grund dans le duché de Nassau, en 1740. Il devait d’abord ètre charbonnier ; il préféra le métier de tailleur. Son esprit actif le poussait avec force à s’instruire, il se fit maître d’école ; mais la contrariété du sort, qui ne lui donna pas de quoi vivre, le ramena bientôt à la profession plus lucrative qu’il avait embrassée d’abord. Jung, luttat avec courage contre la destinée qui semblait le poursuivre, entra enfin comme instituteur dans une maison particulière. Il y a acheva sa propre éducation, et s’établit ensuite à Elberfeld, en qualité de médecin. Il est curieux de lire, dans les Mémoires qu’il a rédigés, sous le titre de Jeunesse, adolescence, voyages et vie privée de Henri Stilling, Berlin, 1777-79, 3 vol., et sous le titre die Biographie, Berlin, 1805, les aventure, ou plutôt les malheurs qui accablèrent, dans sa jeunesse, cet homme extraordinaire. Il se format lui-même, et parvint à se procurer une existence agréable, malgré le sort qui avait placé sa naissance dans les derniers rangs de la societé. A cette candeur qui, loin de chercher à se produire, cachait, pour ainsi dire, ses bonnes qualités et ses bonnes actions, so trouvait mêlée, peut-être par suite d’une première éducation négligée, une piété bizarre, qui dégénéra plus tard en mysticisme, et même en superstition. Il crut auch revenants, composa les trois ouvrages suivants pour prouver leur existence, et pour démontrer le commerce des eprits avec le monde sublunaire : I. Scènes du règne des esprits, Francfort, 1803. II. Théorie de la connaissance des esprits, Nuremberg, 1808. III. Apologie de cette Théorie, 1809, dans laquelle Stilling a réuni en système toutes ses idées superstitieuses. Il crut aussi avoir trouvé la clef de l’Apocalypse, et publia un Commentaire, dans lequel il reconnut et signala la prédiction de la révolution française. D’autres ouvrages de Stilling, tels que Théobald le réveur, le Heimveh [sic ;Heimweh] (nostalgie ou maladie du pays) ; l’Istituteur du peuple ; le Philanthrope chrétien, ou Contes pour les [S. 560 :] bourgeois et les paysans, 2 vol. ; le Manuel pour les amis du christianisme, et l’ouvrage périodique intitulé l’Homme gris, qui a été continué par d’autres, sont tous empreints de sa douce piété et de ses rêves mystiques. Das l’un de ces écrits, il va jusqu’a prédire que J.-C. apparaîtra visiblement aux hommes avant 1836. Il avait une foi robuste dans ses prédictions, et souffrait difficilement les contradicteurs. Goethe le compare à un somnambule qui se déconcerte et se trouble lorsqu’on l’arrête dans ses courses bocturnes. Son esprit mystique ne l’empêcha pourtant pas d’être utile à la cociété par des ouvrages de science pratique. Il publia divers écrits sur l’économie publique, tels qu’un Traité de la police, 1788, in-8°, dans lequel il propose, entre autres choses singulières, de suspendre les modes nouvelles au carcan pour arrêter les progrès du luxe ; un Manuel de la science financière, Leipzig, 1789, où il se prononce contre les impôts indirects ; un Manuel de la science d’administration et une Méthode d’opérer la cataracte et de la guérir, Marbourg, 1781, in-8° avec fig. ; il écrivit aussi sur l’art vétérinaire et celui de l’oculiste. Stilling opérait avec succès la cataracte par extraction, suivant la méthode de son maître Lobstein. Des centaines d’aveugeles indigents lui durant la vue ; et tels furent son désintéressement et sa charité que, loin de rien exiger d’eux, il en prenait soin, et contribuait à les défrayer pendant la traitement. Depuis 1778, il enseigna l’économie publique à l’école de Lautern ; il professa ensuite auch universités de Marbourg et de Heidelberg : le grand-duc de Bade le nomma conseiller aulique. Il est mort à Heidelberg [falsch : Karlsruhe], au commencement de 1817. Son dernier ouvrage fut un Receuil de Contes, qui parut en 3 petits vol. in-12, avec une Préface d’Ewald. Tous les auteurs allemands qui l’ont connu et qui parlent de lui, tels que Goethe et Mathisson, louent sa bonne foi, sa franchise et la douceur de son caractère ; ce qui donne un grand intérêt à ses écrits et les faits lire avec plaisir, malgré toutes les idées bizarres dont ils sont remplis.